#empowerwomenthroughcreativity
Vous avez été nombreuses à me demander pourquoi j’avais choisi l’accouchement naturel, comment est-ce que j’en étais arrivée à ce choix et comment je m’y étais préparée.
Encore une fois, chères lectrices, je vous demande de lire ces quelques lignes comme un récit personnel et non comme un mode d’emploi.
Je le répète ici beaucoup, je pense que nous avons toutes une force incroyable en nous, il s’agit simplement de mettre un sujet sur la table pour changer tout un état d’esprit.
Évidemment, j’ai aussi conscience du fait que j’ai eu deux grossesses et accouchements exceptionnels et que nous ne sommes pas toutes logées à la même enseigne. Je parle ici de mon expérience, et n’irais évidemment jamais à l’encontre d’un avis médical.
J’accorde une place très importante à l’accouchement, aussi bien pour la maman que pour le bébé.
Pour le bébé évidemment car c’est son premier contact avec le monde, mais aussi pour la maman car l’accouchement, au-delà d’être éprouvant, certes, est surtout magique ! Et malheureusement aujourd’hui, on en entend parler de façon plutôt négative, avec beaucoup d'appréhension, de tabous et de doutes. C‘est finalement cette peur qui nous éloigne de nous-même mais surtout de nos capacités instinctives à mettre au monde un enfant.
Mon histoire n’a rien d’extraordinaire, et elle n’est pas mieux que celle d’une autre, mais j’ai adoré accoucher, et je souhaite vous en parler.
Neuf mois pour être à l’écoute de son corps
Dans nos sociétés ultra-médicalisées, nous avons été habitués à prendre des médicaments pour le moindre petit bobo… Si on a mal à la tête, on va prendre une aspirine pour atténuer la douleur au lieu de se dire que c’est peut-être parce que notre corps est déshydraté, ou qu’il a besoin de sommeil ? Ou tout simplement, de calme.
Pour l’accouchement c’est pareil : pour atténuer nos peurs, nos doutes mais aussi la douleur, nous décidons de l'anesthésier pour ne plus « rien sentir », alors que c’est surement le moment de notre vie ou nous avons le plus besoin de « sentir » ! En l’endormissant, nous le déresponsabilisons en le mettant sur « veille » comme s’il n’était pas capable d’expulser ce bébé.
À sa place, je serais vexée.
Mais pensez-y simplement en envisageant les contractions de façon pragmatique : elles sont faites pour expulser le bébé (il en a besoin, c’est sa seule issue). Pour soulager la douleur des contractions, on a besoin de pousser, plus on pousse, plus on aide le bébé à sortir. La nature est quand même bien faite, non ?
Dans notre précédent article Une grossesse (pas) comme les autres, nous avons déjà abordé cette thématique de l’écoute de son corps : chacune à notre échelle devons essayer d’apprendre à écouter son corps et à lire les signaux qu’il nous envoie.
En extrapolant légèrement notre sujet, je vous invite vivement à visionner cette courte vidéo de Rabbi Dr. Abraham Twerski :Neuf mois de grossesse, c’est neuf mois pour faire un bébé, mais c’est aussi neuf mois pour se préparer à l’accouchement. Le corps se transforme lentement, il nous porte et nous accompagne jusqu’au jour J (même encore après), alors laissons-le nous porter pendant l’accouchement, il sait clairement mieux que nous ce qu’il a à faire.
Accouchement #1, comment j’ai « choisi » la péridurale
Ma sœur jumelle Caroline (@threesevenparis) et moi sommes tombées enceintes en même temps. Seules six semaines d’écart séparaient nos deux termes.
Pour ce premier accouchement, Caroline avait, je pense par automatisme, décidé qu’elle ne voulait rien sentir.
Je me souviendrais toujours de ma sœur qui avait dit a son gynécologue, quelques semaines avant d’accoucher « Heureusement que des femmes ont accouché avant moi ! Si on me disait aujourd’hui que ce bébé allait sortir par mon vagin, je vous dirais que c’est impossible. »
L’accouchement de ma sœur était magique, surement ma meilleure préparation d’ailleurs, mais je me souviens d’elle qui peinait à savoir si elle poussait ou non tellement son corps était endormi. Comme Muse chérie prenait du temps à sortir, ça s’est terminé avec une épisiotomie et des forceps, qui tout d’un coup font d’un accouchement simple un accouchement un peu plus complexe.
Depuis ce jour, je suis persuadée que si les femmes accouchaient naturellement, c’est à dire sans péridurale, elles accoucheraient mieux. Ça n’a peut-être rien à voir, et on ne choisit pas toujours, mais je préfère souffrir quelques heures qu’avoir mal pendant deux mois à cause d’une épisiotomie !
Six semaines plus tard, c’était mon tour.
J’ai accouché dans le sud de la France, à Gassin à côté de Saint-Tropez. Mon terme était le 8 août et je me suis dit qu'après tout, je serais mieux au bord d’une piscine et à la plage qu’à Paris.
J’ai passé les cinq dernières semaines de ma grossesse les doigts de pieds en éventail, à me faire la main avec la fille de ma sœur qui avait alors quelques semaines.
Lors de mon rendez-vous avec l'anesthésiste, je lui ai parlé de mon hésitation à accoucher avec péridurale. Il m’a regardée avec de grands yeux ronds, me demandant pourquoi je m’infligerais une chose pareille. Il m’a très vite fait comprendre que personne ne faisait ça de nos jours, et que la péridurale était forcément la bonne solution.
Il m’a aussi demandé si j’avais bien fait mes séances de cours d’accouchement. Je lui ai répondu que non car je ne voulais pas arriver trop préparée, et je voulais laisser mon instinct me guider.
Il a levé les yeux au ciel, puis m’a dit que ça n’était pas sérieux… En un mot, il m’a fait comprendre que ce serait compliqué.
Je me rappelle lui avoir raconté que j’avais assisté en direct live à l’accouchement de ma sœur et que je pensais avoir compris de quoi il s’agissait.
J’ai baragouiné que j’ai une très bonne résistance à la douleur. Il m’a répondu qu’un accouchement « c’est différent », et m’a demandé, évidemment, de signer le document pour l'anesthésie.
J’étais séchée, il avait réussi à me faire douter.
J’avais donc « décidé » d’accoucher avec une péridurale.
Le jour où j’ai assisté à mon propre accouchement
Le jour J, j’ai des contractions dans le bas du ventre, on se dirige en meute vers la maternité : mon maillot de bain est encore mouillé, mon mari porte un short, un t-shirt blanc, un chapeau de paille vissé sur la tête, ma sœur Caroline et son mari Jonas trépignent d’impatience d’avoir un petit cousin ou cousine pour Muse.
Les contractions sont bel et bien là, mais je les gère sans trop de difficultés.
L'anesthésiste arrive, je lui réitère mon envie d’essayer sans péridurale, il me répond qu’il voit que j’ai mal (bah oui…), et me promet de me faire une péridurale très légère pour que je puisse sentir mon accouchement.
Je dors pendant près de 2 heures.
Une contraction me réveille, puis une autre, puis une autre...
On me propose de me mettre plus d'anesthésiant, je refuse poliment (j’avais presque peur qu’on m’y oblige).
J’ai eu la chance d’accoucher avec une super sage-femme, que je suppliais entre deux poussées de ne pas me faire d'épisiotomie. Elle rigolait et me disait qu’elle avait compris le message.
L’ambiance était très joyeuse dans cette salle d’accouchement. Onur qui devait rester derrière mes épaules faisait des allers-retours à chaque fois que la sage-femme disait qu’elle voyait la tête (je vous laisse imaginer la scène, son chapeau de paille toujours sur sa tête !). Je l’entends s’extasier, en disant « Oh my god, he has hair! » (Nous étions alors persuadés que j’attendais un garçon). Ma sœur jumelle naviguait avec son iPhone à la main, filmant chaque minute de cet accouchement, et moi je poussais, et dès que j’ouvrais à nouveau les yeux, il y avait un nouveau docteur qui était là, ou un stagiaire. C'était un peu comme un samedi soir devant un match de foot.
Au bout d’un moment, la sage-femme a tout posé et m’a dit « Attendez, je vais vous chercher un miroir comme ça vous pourrez voir ! »
J’ai donc assisté en live à mon propre accouchement, c’était incroyable.
C’est aussi à ce moment-là que j’ai vraiment compris ce que pousser voulait dire.
Oui, parce que les docteurs disent de pousser comme si on allait aux toilettes, mon dieu NON ! Un bébé sort du vagin, pas des fesses ! Il faut pousser par le vagin !
Quand faisons-nous cela dans la vraie vie ? Jamais, alors à moins de sentir pleinement son corps, nous avons peu de chances de le faire correctement.
Au bout de deux heures, Onur, qui avait pratiquement pris la place de la sage-femme, a attrapé ce petit poisson tiède et l’a déposé sur mon ventre. C'était l’extase à tel point que nous avons oublié de regarder le sexe.
Puis au bout d’un moment la sage-femme nous a demandé de vérifier le sexe, mon dieu ! C'était une fille, la tête de mon mari s’est transformée ce jour-là ! Ellis Bloom était la chose la plus précieuse au monde.
J’ai demandé à la sage-femme si j’avais eu une épisiotomie, elle m’a dit « Non ! Vous l’auriez sentie ! »
Mais oui que je suis bête. J’avais tout senti. Je me souviens encore de la sensation de brûlure quand la tête était sortie.
J’ai remercié la sage-femme. C’est elle qui m’avait laissé le temps d’accoucher sans me stresser ni stresser le bébé, elle avait fait de ce moment l’un des plus beaux de ma vie, je l’ai remerciée et lui ai dit que j’aimerais accoucher tous les jours. Elle a ri.
Je suis repartie en marchant dans ma chambre. Il était 20 heures, ma mère et ma grande tante nous y attendaient pour découvrir cette merveilleuse petite fille.
Dès le moment où j’ai accouché d’Ellis, j’ai su que j’accoucherais naturellement pour ma seconde grossesse, et que personne ne m’en empêcherait.
Onur me soutenait à 100% dans cette décision, et me dit qu’il pourra m’aider à accoucher dans notre baignoire. Hum.Grossesse #2, l’accouchement naturel comme une évidence
Pour celles qui décident d’avoir un accouchement naturel, mon meilleur conseil est de ne pas considérer la péridurale comme une option envisageable.
En avril 2017, je suis à nouveau enceinte, hyper excitée et épanouie pendant toute ma grossesse. Je me prépare sans vraiment me préparer à cet accouchement naturel.
Comme je l’explique dans Une grossesse (pas) comme les autres, j’ai fait beaucoup de yoga, mon corps était au top de son épanouissement, je le sentais sain, fort, et lui et moi ne faisions qu’un.
L’accouchement naturel, c'était comme une évidence, et la péridurale n’était même pas une option.
Parce que oui, si vous décidez d’accoucher naturellement, j’ai un petit conseil à donner : sortez de votre tête définitivement l’option de la péridurale !
Pendant ma grossesse, plusieurs de mes amies étaient enceintes de leur premier ou deuxième enfant, notamment celles qui vivent aux États-Unis. Et elles avaient décidé elles aussi d’accoucher naturellement.
J’ai recueilli quelques-uns de leur récit pour vous, et vous propose de lire en premier l’histoire de Paloma, ou la femme qui accouche en 2 heures sur le sol de sa salle de bain.
En octobre 2017, nous partons, Onur, Ellis, mon ventre et moi, pour un long voyage de 7 semaines, avec une première escale à New York pour fêter notre mariage (célébré début Octobre) avec nos amis new-yorkais. Ce voyage était notre lune de miel, mais aussi notre dernier voyage à 3.
Une de nos meilleures amies, Sarah Appleby était enceinte de son premier bébé, prête à accoucher, pendant toute notre grossesse nous échangions sur nos accouchements naturels et comment nous nous y préparions, bon, je n’avais pas grand-chose à dire là-dessus, mais Sarah oui, alors je buvais toutes ces paroles.
Sarah était suivie par une Doula à New York (plus répandu aux États-Unis qu’en France, une doula est une femme qui accompagne une autre femme enceinte pendant sa grossesse et après avec le bébé. Ce n’est pas un médecin, c’est vraiment une accompagnatrice). Elle avait dans ses yeux la force et la détermination d’une femme qui s’apprête à courir son plus grand marathon, elle était confiante, et j’adorais apprendre au travers d’elle « The American way of giving natural birth »,
La veille de son accouchement, nous célébrons notre dîner de mariage dans notre restaurant préféré, Uncle Boons. Elle était là debout comme si de rien n’était et le lendemain soir, elle a accouché !
Photo de Sarah et moi chez moi à New York. Sarah a accouché quelques jours après, j’étais enceinte de Panda de 6 mois.
Avant mon départ pour notre voyage, alors enceinte de 6 mois, j’ai décidé de m’inscrire en filière physiologique à la maternité de Necker.
Pourquoi Necker ? Parce que je savais que la maternité venait d’être rénovée (souvenez-vous que j’ai accouché a Gassin la fois d’avant…), qu’ils étaient super bien équipés pour les accouchements naturels, et la maternité est à 5 minutes de chez moi et de mon bureau.
La maternité est superbe, neuve, propre, moderne, les sages-femmes sont jeunes, j’ai adoré.
Ils proposent un protocole assez précis avec une dizaine de cours d’accouchements, il y a des réunions dans tous les sens et ce n’était pas du tout mon approche. De plus, je partais pour mon grand voyage et je savais que j’allais rater toutes les classes.
Lorsque j’ai rencontré la sage-femme, je lui ai expliqué ma situation, et que je n’avais pas envie de suivre ce protocole. Pourquoi ? Parce que j’avais envie de suivre aucune règle, de n’avoir aucune pression de la société, c’est ma grossesse, mon accouchement, ma décision et mon moment.
Pourquoi saurait-elle mieux que moi ce dont j’ai besoin ? Elle n’était pas contente, j’étais la mauvaise élève.
Elle a finalement compris et je lui ai promis 2 rendez-vous avec une sage-femme libérale pour parler de la respiration, mais aussi du déroulement de l'accouchement naturel car je savais que cela se passait dans des pièces spéciales où on pouvait bouger, avec une baignoire, etc.
J'ai pris mes deux rendez-vous comme promis en décembre, six semaines avant mon accouchement et c'était tout.
Je sentais que ma préparation personnelle était la meilleure pour moi, c’était ma pratique quotidienne d'Ashtanga que j’avais beaucoup de plaisir à faire, mon bien-être personnel et les précieux conseils de mon amie Sarah !
Pourquoi aurais-je besoin de plus ?
« Envoie ta respiration là où ça fait mal »
Le jour J approchait rapidement et Onur me demandait souvent comment je me sentais à propos de mon accouchement naturel, il me demandait si j'étais stressée ou anxieuse, mais je ne l'étais pas. Je ne l’étais pas du tout, je n'avais aucune idée de comment ça se passerait (l'ignorance dans certaines situations est incroyable), mais j'étais trop confiante pour y penser, mon corps et ma tête se préparaient depuis 9 mois et ensemble nous étions forts.
Je sentais que j'avais déjà accompli une grande partie du travail en ne prenant aucun médicament, en habituant mon corps à accepter les petites douleurs du quotidien, en faisant du sport, en mangeant sainement et surtout, en décidant que la péridurale n'était pas une option. À partir de là, je n'ai eu d'autre choix que d'écouter mon corps au maximum.
Onur me demandait aussi ce qu'il faudrait qu’il fasse pendant le travail. Je répondais que je ne savais pas, je ne savais pas vraiment, alors j'ai dit : « Mon corps décidera et il te le fera savoir ». Il rit.
Puis, le jour J est arrivé, vers midi, alors que j'envoyais quelques derniers e-mails, j’ai senti comme une « tension » dans mon bas-ventre qui allait jusque dans le bas du dos, je n'étais pas certaine que ce fût une contraction. Trente minutes plus tard, je déjeune avec une amie, j'ai trois autres contractions. Je lui ai dit, on y est ! Je ferais mieux de rentrer à la maison organiser mes affaires, et envoyer mes derniers e-mails avant l’arrivée du bébé.
A 18 heures, Onur rentre de l’école avec Ellis, j’avais préparé un bain chaud pour elle et moi.
Nous nous sommes assises là pendant un moment, je profitais des derniers instants avec Ellis, qui criait à son père : « Une autre ! ». Onur chronométrait le temps entre chacune de mes contractions.
Ellis mettait sa petite main de pieuvre sur mon ventre pour essayer de sentir les contractions, elle me proposait un massage du dos et je lui disais qu'elle allait se réveiller le lendemain matin et être une grande sœur.
Je ne vais pas mentir, les contractions étaient fortes, longues et douloureuses, c'était comme si un couteau me déchirait le corps de l’intérieur. J'ai envoyé un texto à ma sage-femme à Necker : « On y est, êtes-vous à la maternité ce soir ? », Malheureusement elle était en repos ce jour-là.
Elle m'a demandé comment je gérais les contractions jusqu’à maintenant, et j'ai répondu : « Je surfe sur la contraction », nous avons ri.
J'ai décidé de ne pas dîner ce soir-là, j'ai senti que mon corps se sentait bien, vide (si on peut appeler ça vide !) J'avais peur que diner m’alourdisse et m’endorme.
A 21h, mes contractions étaient toutes les 3 minutes et elles étaient FORTES, si fortes que je devais les gérer debout en me hissant à une porte. Elles étaient à 2 minutes d'intervalle.
À ce moment, je me suis souvenue de deux choses : ma sage-femme qui m'avait suggéré de commencer la technique respiratoire dès la première contraction, elle disait que l’accouchement était comme un marathon « Vous ne voulez pas être essoufflée après 5 minutes de course ».
La seconde est une phrase mon professeur d'Ashtanga (@cyrillagel), qui dit toujours lorsque nous entrons dans des postures difficiles « Envoie la respiration là où ça fait mal ».
C’est tout ce que j’ai fait.
Mon corps n’était que douleur, je ne parvenais même pas à me rappeler quel genre de respiration je devais mettre en place, j’ai donc fait celle qui venait à moi naturellement.
Encore une fois, je continue à dire, écoutez-vous, votre corps sait mieux.
L’heure suivante, je n'ai pas eu de contractions, j'ai décidé d’aller m'allonger, Onur était aussi prêt s’allonger quelques heures avec le grand départ.
Puis une autre contraction est arrivée, elle m'a brûlé de l'intérieur.
Elles étaient maintenant à 1 ou 2 minutes d'intervalle et très longues. Je sentais que je pouvais littéralement accoucher sur mon parquet. J'ai dit à Onur que nous devions partir MAINTENANT.
Une fois devant notre ascenseur, tous mes espoirs reposaient sur deux choses : mon mari, pour me porter à la maternité et mon corps pour me porter jusqu’à la naissance. Je crois que mon cerveau s’est mis en veille, je me suis complétement laissé porter.
Onur a toujours un sens de l'humour incroyable, dans toutes les situations, il parvient à apporter une sorte de légèreté qui rend les moments inoubliables, je partage avec vous cette petite vidéo très personnelle de lui nous conduisant à la maternité, dans la mauvaise file.
Dès mon arrivée à la maternité, j'ai senti que j'étais entre de bonnes mains, je n'avais aucune idée de la façon dont ça allait se passer, mais je me sentais incroyablement bien.
J'ai envoyé un texto à ma sœur jumelle Caroline pour la prévenir de notre arrivée à la maternité, en lui précisant que, comme d'habitude, elle devra négocier pour être dans la salle d'accouchement avec nous. J'ai aussi prévenu Onur que si, pour une raison quelconque, je ne pouvais pas parler ou autre chose, qu’il s’assure que Caroline soit bien avec nous, j'avais besoin qu’elle soit là.
Je crois que ça a été mon dernier mot jusqu’à l’arrivée du bébé, mes contractions trop fortes, trop longues, trop fatigantes, j’avais besoin me concentrer.
Je n'ai aucun souvenir visuel de cette naissance parce que mes yeux étaient fermés tout le temps, je sens encore la main de mon mari me masser le bas du dos, Caroline me caresser la tête, la sage-femme qui me parle mais c'est tout.
J'étais littéralement hors de mon corps et en même temps tellement concentrée.
Je n'étais bien que debout, dressée sur mes orteils, et accrochée à une barre.
Je portais toujours mon t-shirt et mes chaussettes (grâce à ma sœur qui a filmé tout l’accouchement) !
J'avais mal partout et j'avais peur de ne m’épuiser rapidement, mais à aucun moment la p